Ce 24 octobre, aura lieu un pélerinage à CONAMANA, en souvenir des prêtres déportés à la revolution.
L'histoire de la guyane est intimement mêlée à celle du bagne. La transportation a été instituée en mai 1854. Mais c'est à la révolution que la Guyane doit son passé de terre de déportation.
Je reprends en intégralité le texte qui nous a été envoyé par l'aumonier militaire, et que j'ai trouvé très intéressant.
"La déportation des prêtres par la Convention révolutionnaire, après la constitution civile du clergé lors de la Révolution française, est moins connue du grand public que les massacres de civils en septembre 1792 à Paris, ou le génocide des insurgés contre les dérives révolutionnaires lors de la guerre de Vendée (1793-1796).
Et pourtant, en 1798 encore, la constitution civile du clergé français faisait toujours des victimes idéologiques. Des centaines de prêtres ou prisonniers politiques français furent déportés en Guyane ou aux Seychelles pour y mourir à petit feu.
Ce fut la "guillotine sèche", pour ne pas les exécuter en métropole, et provoquer alors des émeutes populaires... En 1798, près de 300 prêtres seront déportés à Conamama, dans les terres perdues, à une dizaine de kilomètres entre Sinnamary et Iracoubo. Trois fois plus ont été emprisonnés et déportés de l'île d'Aix, venant de 40 diocèses de France. Certains religieux furent libérés lors de leur long voyage en mer, par les Anglais, alors qu'ils étaient déportés comme du bétail sur des bateaux où beaucoup mouraient pendant leur sinistre voyage. D'autres se sont évadés sur les lieux de déportation, pour échapper à la mort, mal nourris, buvant de l'eau croupie, ou victimes des dangers locaux. Entre 1793 et 1794, alors que des départs que les Révolutionnaires auraient voulu plus nombreux, mais les bateaux manquaient, avaient lieu de l'île d'Aix ou de l'île Madame (France, Charente-Maritime),d'autres hécatombes eurent lieu en métropole. À l'île Madame, surnommée "l'île aux prêtres", 254 périrent avant d'être embarqués et furent inhumés ici, où une croix de galets le rappelle. Mais sur 829 prêtres emprisonnés à Rochefort-sur-Mer (1.494 avaient été dirigés sur Bordeaux), seuls 228 personnes survécurent...
Entre 1797 et 1799, plus de mille prêtres ont été condamnés à la déportation en Guyane, parce qu¹ils refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du Clergé, pour rester fidèles au Christ et à son Église. Le 18 novembre 1799, un décret de Napoléon mit fin à cette déportation, mais ce n'est que le 7 janvier 1800 qu¹il arriva en Guyane. Ce décret permettait le retour des prêtres condamnés en France, malheureusement ils n'étaient plus que quatre-vingt-dix ! Une plaque a été posée par le Souvenir vendéen pour rappeler le martyre de ces déportés à cause de leur foi, du religieux novice de 22 ans qui réussit comme d'autres à s'évader, au prêtre de 61 ans mort sur place."
mardi 19 octobre 2010
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